Communiqué : les mensonges de la ministre sur le marché de l’électricité
Reprenant à son compte un mensonge maintes fois répété, la nouvelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Panier Runacher, confondait marché de l’électricité et interconnexions et affirmait le 2 juin sur France Info, dans un contexte de forte baisse de la production nucléaire : “Et c’est pour ça qu’on a un marché européen, et c’est pour ça qu’on a des interconnexion, et c’est pour ça que les personnes qui vous disent qu’il faut sortir du marché européen de l’électricité sont de grands irresponsables“.
Or les interconnexions n’ont pas attendu le système financier de règlement entre acteurs que sont les marchés pour se développer. La France exportait déjà son électricité, dans des quantités de même ordre qu’aujourd’hui, avant les directives européennes d’ouverture des marchés (il y a d’ailleurs des échanges tous les jours, pas seulement « 40 jours par an » comme l’affirme la ministre). Les interconnexions existaient avant les marchés et continueront d’exister après. Prétendre que sortir des marchés revient à se déconnecter du réseau européen est un mensonge ou une méconnaissance totale du secteur électrique.
Personne ne demande une déconnexion du réseau européen ! En revanche, la question de maintenir une concurrence sur les fournisseurs et une référence à des prix de marché hyper- volatils et sans rapport avec les coûts de production est pour le moins légitime ! Demander un débat sur l’organisation du secteur électrique, qui va de crise en crise et met en danger à tour de rôle producteurs et consommateurs, c’est une demande plus que légitime ! Les consommateurs de tous types demandent un prix stable et le plus bas possible.
Devant l’absence patente d’arguments en défense de cette pseudo-concurrence, ses défenseurs sont acculés à des mensonges éhontés. Leurs seules propositions consistent en des mécanismes aussi inutilement complexes que peu pérennes, sans aucune perspective de long terme. Pourtant, le besoin d’un système efficace pour répondre à l’urgence climatique est criant
Alors, où est l’irresponsabilité ?