Un mouvement social innovant sur la centrale nucléaire de Dampierre en Burly (Loiret)

COMMUNIQUE DE PRESSE SUD ÉNERGIE

La direction de la centrale nucléaire, ayant refusé de procéder à un comptage des grévistes mobilisé-e-s contre le projet de réforme des retraites du gouvernement Macron, les salariés de la centrale ont décidé de ne plus être invisible.

Ce vendredi, à minuit, le réacteur numéro 4 devait être séparé du réseau (découplé) pour entrer dans une phase d’arrêt de tranche pour maintenances et rechargement programmé.

Le réacteur ayant encore une réserve d’énergie permettant de produire de l’électricité pendant une quinzaine de jours en toute sûreté, les salariés ont décidé de laisser ce réacteur en production jusqu’à épuisement afin d’agir sur les éléments suivants :

  • Donner la possibilité aux salariés travaillant sur les réacteurs manœuvrables, de baisser leur production et de limiter donc les impacts sur le réseau. Ils peuvent ainsi exprimer leur droit constitutionnel de grève qui leur est retiré en temps normal de production.
  • Impacter économiquement EDF, une des entreprises les plus lucratives du pays. L’entreprise la plus convoitée du secteur de l’énergie par des intérêts économiques privés (nous vous renvoyons à ce film auquel sud énergie a  participé:http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19586540&cfilm=279011.html). Chaque jour de retard  sur les activités planifiées du réacteur représentera un manque à gagner compris entre 1 et 5 millions d’€uros (en fonction du prix marché). A cela s’ajoute le coût non quantifiable par avance des contrats de prestations non respectés.
  • Ralentir la mécanique bien huilée de l’organisation en «arrêt de tranche». Les salariés vont ainsi démontrer, que de façon très concrète, ce sont eux qui produisent les richesses.

LUNDI MATIN dès 5h, un blocage de la centrale sera effectué
par les salariés en grève

contact presse : Jérôme Schmitt :     06 32 80 98 93