Ils se battent pour nos biens communs : défendons-les !
Trois militants se retrouvent au tribunal pour des incidents minimes lors d’une des nombreuses manifestations qu’ils ont organisé contre la privatisation de nos biens communs. Pour des tags sur la route pour certains, des jets de pierres sur les pierres du barrage ou des autocollants pour d’autres, ils risquent lourd car ce sont de multirécidivistes : ils défendent avec acharnement nos services publics, en déployant sur des sites emblématiques leur immense banderole « Quand tout sera privé, on sera privé de tout ». ; ils se battent pour nos retraites, notre Sécu, notre système de santé, nos autoroutes, notre eau, notre énergie ; ils défendent les migrants pour ne pas les laisser mourir à nos frontières ou dépérir dans des squats sans chauffage.
De dangereux personnages donc, sans argent pour se défendre.
Quand certains pillent nos biens communs, délabrent nos hôpitaux et nos écoles, font flamber les factures d’énergie au profit de certains, ce sont ceux qui s’interposent qui se retrouvent au tribunal.
Quand les sénateurs de tous bords (PS, PCF, LR), avec l’appui des syndicats représentatifs, votent contre une proposition de loi proposée par le groupe écologiste visant à maintenir les barrages hydroélectriques dans le domaine public sous des prétextes fallacieux, en jurant la main sur le cœur qu’il faut sauver les barrages des intérêts privés mais que «ce n’est pas la bonne méthode » tout en se gardant bien d’en proposer une autre, quand ils effacent d’un vote négatif ce pour quoi nous nous battons aux côtés de ces militants depuis des années, ce sont ces militants qui passent au tribunal pour un chiffoumi (tag, caillou, autocollant).
Nous sommes à leurs côtés. Ils se battent pour nous tous, avec les moyens du bord.
Nous appelons toutes celles et ceux qui ne se résignent pas au pillage du monde à les soutenir, par des messages et financièrement (pour faire face aux frais de justice).