Plate-forme Revendicative nationale de la Fédération des SUD-Énergie
SUD-Énergie est membre de l’Union syndicale Solidaires, qui compte des syndicats fortement implantés dans de nombreux secteurs – la Poste, le Rail, la Fonction Publique, etc. – et qui continue son développement, notamment dans le secteur privé. Dans l’Energie, SUD est né en 1997 et se développe malgré une discrimination souvent féroce des Directions. Même si nous ne sommes pas encore représentatifs sur l’ensemble de l’eAntreprise et de la branche – ce qui nous prive de moyens considérables – nous nous attachons à compenser ce déséquilibre avec les autres syndicats par notre implication dans les unités où nous sommes présents. Nous sommes implantés de manière forte dans certaines unités (R&D, DTG, centrales nucléaires de Penly, Belleville, Dampierre, Civaux, etc.) et les salariés nous renouvellent leur confiance à chaque élection, nous permettant de participer aux négociations, de peser dans les rapports sociaux, de défendre les salariés, de remporter des victoires individuelles et collectives. |
- l’action collective, pour sortir de la spirale des régressions
Les grandes conquêtes sociales – interdiction du travail des enfants, baisse du temps de travail, congés payés, retraites, sécurité sociale, augmentation des salaires, etc. – ont été obtenues par l’action collective.
L’affaiblissement des formes de résistance collective, la tendance à l’individualisation s’accompagnent toujours de régressions sociales. C’est ce que nous vivons depuis quelques décennies, et qui est particulièrement visible dans les secteurs très peu syndiqués (nettoyage, grande distribution, etc.).
L’objectif premier de SUD-Energie est de renforcer ces collectifs en développant un syndicalisme combatif, capable d’aider les salariés à repasser à l’offensive, à défendre nos droits mais également à en conquérir de nouveaux.
Nous ne gagnerons que collectivement !
- un syndicalisme qui ne se résigne pas
Cela passe par un principe simple : nous ne signons d’accords que s’ils apportent une amélioration pour les salariés. Et nous nous opposons pied à pied, par l’action collective, à chaque accord régressif. Cela nous vaut d’être caricaturés par certains comme des « irresponsables », des « extrémistes ». Pour nous, c’est au contraire faire preuve de responsabilité que de s’opposer à la violence sociale, de ne pas nous résigner à des régressions qu’on nous présente comme inéluctables, de se battre pour de meilleures conditions de travail. Cette fermeté ne nous empêche pas de négocier et signer des accords, de défendre au jour le jour les salariés attaqués individuellement, d’être force de propositions, à tous les échelons.
Les stratégies syndicales qui visent à s’adapter aux politiques libérales pour « sauver l’essentiel » ou renoncent à construire un rapport de force efficace pour les combattre, sont toujours perdantes pour les salariés. Les exemples de régressions sociales subies ces dernières années le démontrent : privatisation d’EDF, réformes successives des retraites, augmentations salariales inférieures à l’inflation, moindre reconnaissance de la pénibilité, forfait jour …
Nous sommes nés du refus d’accompagner le mouvement de libéralisation de l’Energie et de la conviction qu’il était possible d’empêcher ce gâchis.Nous avons engagé toutes nos forces dans la bataille contre le recul de l’âge de la retraite, persuadés que l’avenir passe au contraire par un partage du travail. Nous nous sommes opposés, plus récemment, à la mise en place du forfait-jour pour les cadres, qui entraîne une individualisation du contrat de travail, une augmentation des inégalités et un allongement du temps de travail au détriment du maintien des effectifs. Solidaires a aussi lutté aux côtés de la jeunesse contre la loi travail qui marque un grave affaiblissement du droit du travail.
- un syndicalisme qui recherche l’unité et l’ouverture
SUD-Energie n’est pas là pour diviser ou affaiblir le mouvement syndical, au contraire : notre arrivée dans une unité se traduit toujours par un regain d’activité syndicale. Et nous recherchons systématiquement l’unité dans l’action, nous sommes régulièrement partie prenante et souvent à l’initiative de combats intersyndicaux et interprofessionnels. Si la division n’est pas souhaitable, la pluralité l’est, en particulier parce que nous portons d’autres pratiques, d’autres revendications, un autre positionnement par rapport aux directions, etc.
Par ailleurs, nous cultivons l’ouverture sur le mouvement social (nous militons par exemple avec les mouvements de chômeurs, de sans –papiers, Attac, Droit au Logement, etc.), la volonté de travailler avec les autres, le refus du corporatisme ; c’est l’une des caractéristiques de notre syndicalisme.
Et nous défendons les droits de tous les salariés de nos entreprises, quels que soient leurs contrats, qu’ils soient prestataires ou agents statutaires, qu’ils soient adhérents ou non.
- un syndicalisme indépendant des directions et du gouvernement
La défense des salariés et du service public de l’Energie passent selon nous par une indépendance totale vis-à-vis des directions et du Gouvernement : les syndicats sont un contre-pouvoir essentiel, qui se doit de dénoncer les dérives de l’entreprise, les impasses dans lesquelles elles nous conduisent, les choix désastreux en matière de politique énergétique et d’organisation du travail, d’investissements à l’international, la non-préparation de l’avenir et en particulier l’absence d’accompagnement des salariés dans le cadre de la transition énergétique. Nos contre-propositions sont toujours établies sur des analyses approfondies de la situation.
- un syndicalisme au plus proche des salariés
Notre syndicalisme s’est également construit pour proposer des pratiques différentes de celles parfois mises en oeuvre et qui nuisent à l’efficacité des résistances collectives : bureaucratisation, éloignement des intérêts des salariés, clientélisme, absence de démocratie interne, perte d’indépendance par rapport aux directions et au Gouvernement.
Nous développons une organisation non hiérarchisée et ouverte, où les décisions sont prises collectivement. Les femmes et les hommes qui se présentent pour SUD n’en attendent aucun privilège. Notre présence au quotidien dans les différentes unités nous donne une connaissance fine des problèmes qui se posent localement à nos collègues. Nous donnons la parole aux salariés dans l’action. Localement, tous les militants conservent leur métier pour au moins 50% de leur temps.
Pour un syndicalisme indépendant, combatif, solidaire, unitaire et démocratique dans les IEG,