Grève de la faim à GrDF : Ian Brossat, président du Groupe Communiste au Conseil de Paris
LE CADEAU DE NOËL DE GRDF A SES SALARIES : LA REPRESSION
Communiqué de presse du 24 décembre 2009
Depuis plus d’une semaine, des salariés de GrDF sont en grève de la faim, devant les locaux de l’agence Pétrelle à Paris, dans le 9e arrondissement. Ils protestent notamment contre le licenciement de l’un de leurs collègues, M. Nordine Mahroug, dont le crime est d’avoir participé aux grèves du printemps 2009.
Filiale à 100% de GDF SUEZ, GrDF est en charge de la distribution de gaz sur les trois quarts du territoire français. Cette mission de service public, le fait que l’Etat soit encore le premier actionnaire de GDF SUEZ, suppose un management exemplaire et respectueux des droits des salariés – ce qui n’est manifestement pas le cas.
En effet, depuis plusieurs mois, la direction de GrDF se distingue par son refus du dialogue et son goût des manœuvres dilatoires. Entre répression systématique et brimades mesquines (comme le fait d’interdire aux grévistes de la faim l’accès au local des douches…), l’entêtement et la violence sociale sont sa stratégie de prédilection.
A des salariés mobilisés pour leurs conditions de travail et le respect de l’intérêt général, GrDF oppose le mépris et la poursuite des seuls intérêts particuliers – en l’occurrence ceux de ses actionnaires. Il ne faut pas oublier que cette répression a lieu sur fond de bénéfices records pour GDF SUEZ (6,5 milliards d’euros en 2008), et d’augmentations insolentes des salaires de ses dirigeants.
C’est pourquoi, j’ai adressé aujourd’hui un courrier à la direction de GrDF Paris pour lui demander de lever les sanctions qui pèsent sur M. Nordine Mahroug comme sur les autres salariés. Ce serait une excellente façon de commencer l’année 2010, en rétablissant le dialogue plutôt qu’en chassant les militants syndicaux.