SUD Energie : un syndicalisme Solidaire, Unitaire et Démocratique

SUD Energie est issu de la rencontre de militants syndicaux provenant de différents horizons, et qui ont décidé d’engager une démarche de transformation profonde du syndicalisme.

Ces militants ne se retrouvaient plus dans les pratiques syndicales, le mode de fonctionnement, la stratégie d’action de leurs syndicats d’origines.

Ils contestaient en particulier un mode de fonctionnement bien trop hiérarchisé et centralisateur, ainsi qu’une acceptation de la mondialisation libérale et de ses effets sur les salariés (précarisation, dégradation sans fin des conditions de travail, pertes de pouvoir d’achat …).

Cette acceptation se traduit :

  • soit dans les revendications – par exemple, l’acceptation par certains des 41 ans de cotisation retraite,
  • soit dans la stratégie de luttes : renoncement à construire un réel rapport de force au profit d’une stratégie de lutte basée sur des journées d’action sans lendemains.

Devant ce constat, nous sommes convaincus de la nécessité d’un renouvellement du paysage syndical.

Ce renouvellement n’implique pas l’affaiblissement du mouvement syndical, mais au contraire son renforcement, comme le prouvent les nombreux salariés non syndiqués qui ont rejoints SUD Energie.

Notre implantation

Malgré les règles anti-démocratiques imposées pour obtenir notre représentativité, SUD Energie est aujourd’hui présent sur une centaine de sites et ne cesse de se développer, à EDF et GDF mais également dans l’ensemble du secteur de l’Energie : Véolia (Dalkia), GDF/SUEZ (CPCU, Storengy, elengy), Areva, la CCAS et dans certaines entreprises prestataires

Quand nous pouvons nous présenter aux élections, SUD Energie obtient des résultats qui le placent en moyenne, sur l’ensemble des sites où il est présent, comme deuxième organisation syndicale.

Ces résultats sont identiques à ceux obtenus dans les entreprises de même type et dans lesquelles SUD a été reconnu représentatif, comme la SNCF, la Poste, France Télécom, la santé, etc.

C’est la preuve que SUD représente réellement un courant d’opinion et d’action dans le secteur de l’énergie.

Notre Fédération, légalement constituée, est maintenant reconnue par de nombreux acteurs sociaux et politiques.

Nos valeurs et nos combats

Nous construisons un syndicalisme de transformation sociale, qui ne se satisfait pas de l’accompagnement du libéralisme et de la défense exclusive d’intérêts corporatistes et catégoriels. Cela signifie :

  • la complémentarité entre un syndicalisme de terrain combatif et l’affichage de revendications claires sur les objectifs des combats. Ainsi, nous revendiquons et nous battons pour :

    • reconstruire un grand service public de l’Energie en France – voire en Europe – répondant aux besoins des usagers, orienté et contrôlé par eux et préparant les grands défis énergétiques des prochaines décennies. Cela passe par la sortie du marché et le retour à un secteur 100% public.
    • Stopper l’expansion internationale de nos entreprises basée sur une course à la rentabilité financière, totalement antinomique avec leur rôle de service public. Les interventions à l’international doivent se limiter à des coopérations techniques et scientifiques, dans l’intérêt des populations. Les investissements doivent être réorientés vers le service public (infrastructures, recherche …) et l’emploi statutaire aux dépends des rachats financiers à l’étranger.
    • Arrêter les réformes de structures, les mutualisations, le recours massif à la sous-traitance et aux contrats précaires. Préserver et développer l’emploi statutaire.
    • Lutter contre l'appauvrissement des salariés et l’augmentation des inégalités : combattre l’individualisation des salaires ; revendiquer des augmentations identiques pour tous et non en pourcentage du salaire ; dans l’immédiat, exiger une augmentation de 300€ pour tous en rattrapage des pertes de pouvoir d’achat des 2 dernières décennies.
    • Partager le travail et concilier vie personnelle et professionnelle, en défendant une réduction du temps de travail à 32h pour tous, compensée par des créations de postes.
    • Mettre fin au management actuel basé sur la mise en compétition des salariés et la course à la rentabilité immédiate, qui génère du stress et de la souffrance. Redonner toute sa place aux collectifs de travail, à l’intelligence collective basée sur l’expérience et le partage des connaissances.
  • un syndicalisme interprofessionnel, sans exclusion, en lien fort avec le mouvement social. Nous défendons et combattons avec les précaires, les jeunes, les chômeurs, les sans-papiers … De même dans nos entreprises, nous défendons sans différence tous les salariés quel que soit leur type de contrat ou leur entreprise (y compris les salariés de la sous-traitance).
  • une stratégie de lutte qui se donne les moyens de cette transformation sociale. Les expériences récentes (conflit sur les retraites en 2003 puis 2007, changement de statut de nos entreprises en 2004, fusion GDF-SUEZ entre autres) ont montré que les journées d’actions à répétition, a fortiori sur des revendications insuffisamment claires, ne peuvent conduire au succès. Pour nous, sans négliger les autres formes d’actions, le mouvement syndical doit être capable, lorsque cela s’avère nécessaire, de s’engager clairement dans la construction des rapports de force nécessaires, y compris la grève généralisé et reconductible.

Nous développons un fonctionnement démocratique, basé sur des prises de décisions au consensus, des mandats limités dans le temps afin d’éviter la bureaucratisation, une réelle autonomie des syndicats au sein de l’Union Syndicale Solidaires, qui regroupe les syndicats SUD ainsi que d’autres syndicats partageant les mêmes valeurs de solidarité, d’unité et de démocratie (SNUI, SNJ…).

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